1 Octobre 2017
Vous savez mon potager est d'inspiration "permaculture", c'est-à-dire en harmonie avec la nature en évitant le stress du labourage afin d'avoir un écosystème en équilibre.
Cette année avec l'agrandissement de mon potager, je constate que le nouveau terrain à un sol très argileux. Faire un trou dans ce sol est très laborieux. Je voulais semer des pommes de terre mais labourer cette argile était impensable.
Je farfouille sur le Net et je trouve cette vidéo "Pomme de terre gazon". Je suis étonnée et curieusement emballée à essayer cette nouvelle technique qui est en lien directement dans ma philosophie de culture.
Nous sommes le 25 mai, je prépare donc le terrain, c'est-à-dire, je mets mes tubercules de patates germées directement sur le sol et je mets un petit tas de compost.
Finalement, je mets par dessus de la paille afin de bien recouvrir le tas.
Deux jours plus tard, mon amie me donne des rognures de gazon que je déposent par dessus la paille.
Quelques semaines plus tard, soit le 9 juin, on aperçoit les feuilles sortir du tas de paille.
Vous avez compris que jusqu'à maintenant, je n'ai rien retourné ou labouré. J'ai seulement déposé le germe de patate, recouvert le tout et ce, en quelques minutes.
Je récupère les rognures de gazon qui auraient été au dépotoir des déchets verts.
Quelques semaines après (27 juin), j'ajoute une nouvelle couche de paille. Il faut s'assurer que les patates ne voient pas la lumière, sinon ça fait des pommes de terre vertes!!!
Un mois plus tard, je remets une nouvelle couche de paille et de rognures de gazon.
Le 6 août, je n'en peux plus, la curiosité l'emporte...je déterre un petit coin...
Ma curiosité satisfaite, je suis en mesure de patienter quelques semaines. Les fleurs et les feuilles sont fanées, donc la récolte des patates peut être faite mais plus on attend, plus les patates se conservent.
Le 17 septembre, c'est le moment fatidique de ma récolte. Je déplace la paille et surprise...
Le plus magnifique de cette méthode de culture est la facilité même. Ce n'est pas une contrainte physique (mon dos s'en porte que mieux). On gagne du temps car moins de travail. Et le plus extraordinaire, c'est que cette zone est maintenant recouverte d'une couche non négligeable de bonne terre cultivable.
L'an prochain, je sais déjà à quel endroit je vais semer les patates car cette culture me donnera un autre lopin de terre cultivable et ce, sans effort.
Le printemps prochain, le bout de terrain qui a reçu cette cure de transformation accueillera une autre culture qui pourra bénéficier des quelques centimètres de terreau fabriqué par les pommes de terre.