10 Mai 2020
Olla (en espagnol, qui signifie marmite), vous connaissez? Ce prononce oya et on utilise cette orthographe également sur le marché. C'est un système d'irrigation par jarre en terre cuite. Ce dispositif d'arrosage est utilisé il y a déjà 4000 ans. Ce sont des systèmes autonomes, écologiques et naturels.
Largement utilisé au Mexique, le principe est simple, l'oya est insérée dans la terre près des plants. Celle-ci est remplie d'eau et l'arrosage se fait par évaporation de l'eau par les pores poreux de la jarre, ce qui permet aux racines de s'abreuver graduellement en eau
Les avantages:
Pour certains, l'utilisation des oyas n'est pas concluante. Si le paillis est déjà un must dans votre jardin ou bien si les conditions météo sont humides, c'est en effet moins utile. Il faut également prévoir l'espace pour l'enfouissement de l'oya, ce qui diminue l'espace de culture. Finalement, notre hiver québécois ne nous permet pas de les laisser en terre, il faut alors à chaque automne les déterrer et les réinsérer au printemps.
Fabrication d'une oya:
Très tendance en Europe mais relativement dispendieuse, l'oya est souvent fabriquée maison. Au Québec, je n'ai pas trouvé cet article en magasin ou en commande Internet. Toutefois, il est assez facile d'en confectionner une à l'aide de deux pots en terre cuite et de la colle à ciment.
Tout d'abord, il faut boucher le trou d'un des pots. Moi j'ai utilisé de la colle mais un bouchon de liège aurait été parfait...mais j'en avais pas.
Par la suite, l'ajout de colle à ciment entre les deux pots. Quoique l'utilisation d'un seul pot avec un couvercle puisse également être utilisée.
Il suffit maintenant de l'enterrer au jardin. Cette année, je tente cette expérience en séparant deux cultures de tomates, une avec des ollas et l'autre en culture traditionnelle. On verra bien si c'est un plus au jardin ce truc-là!
Une fois en terre, il est préférable de boucher le trou du dessus avec un couvercle ou tout autre obstruction, pour empêcher l'évaporation ou l'entrée de débris ou d'insectes.
Le concombre, la courgette et le piment, sont également des plantes potagères gourmandes en eau, je vais aussi leur fabriquer des plus petites oyas. J'utilisais déjà le principe des bouteilles d'eau qui, ma foi, était assez astucieux. Mais l'engouement des oyas me fait tenter l'expérience.
À l'heure actuelle, les petits plants de tomates semés en bouteille, sont en grande forme. Encore quelques semaines avant la transplantation au jardin (pas avant 19 juin, afin d'écarter tout risque de gel au sol et bien entendu une période d'acclimatation avant l'arrivée au jardin) et on commencera à tester les oyas. Suivez-moi sur ma page Facebook du Potager urbain et médicinal pour les avancements!