Le pouvoir des plantes

Une discussion avec un ami cette semaine m'a inspiré cet article. Il me demandait comment j'allais...to the go, je réponds: "là j'ai vraiment hâte d'aller dans mon jardin, j'en peux pu!".

Ma petite histoire. Quand j'étais enfant, ma mère cultivait en serre des tomates, des concombres, des choux et lorsqu'elle me demandait d'aller arroser dans la serre, c'était une corvée que je détestais.

Jeune adulte, j'ai ma première petite maison. Je plante un pommetier au devant de ma cour pour faire comme les autres voisins. Mais c'est à peu près la seule verdure sur mon terrain. Dans la maison, aucune plante résiste à mes soins intermittents et maladroits. J'ai réussi à faire mourrir un cactus.

Deuxième maison. J'ai un terrain de la mort ; c'est vraiment très grand mais je ne cultive rien, même pas du gazon. Autour de la maison, il y avait une plate-bande avec des fleurs déjà existantes. Une fois, lors d'une visite de ma belle-soeur, elle me demande si j'avais déjà pensé à enlever les mauvaises herbes de mes plates-bandes??? Mauvaises herbes...quelles mauvaises herbes, pour moi c'était du pareil au même.

Soyons honnête, je trouvais très joli un aménagement rempli de fleurs mais ça m'intéressait pas du tout. J'avais aucun intérêt et aucunement le pouce vert.

Après plusieurs années, la vie me fait déménager dans un autre coin du Québec avec l'achat d'une autre maison. Nous avons acheté la maison neuve avec un terrain de gravier, tout était à faire. Une idée me passe par la tête, je vais me faire un jardin pour cultiver des tomates. Pourquoi cette idée, j'en sais trop rien. Peut-être me cherchais-je une raison pour passer du temps dehors?

Bref, j'y sème des tomates, des fèves, des oignons et des pommes de terre.

Mon premier potager

À mon grand étonnement, j'y passe une grande partie de la journée à chouchouter les plants. La même année, on installe des bébés cèdres en guise de haie. J'entame également la fertilisation de ces nouveaux bébés. Dans les faits, sans trop comprendre pourquoi, je me cherchais toujours une raison pour aller dans le potager: désherber, cueillir, fertiliser.

À chaque jour, je faisais le tour de mon potager et j'étais émerveillée par le changement des plants, des fleurs, des légumes. Quelle satisfaction, voire fierté! J'avais réussi à faire pousser quelque chose.

À la fin de l'été, avec l'aide de ma maman, nous mettons en conserve 50 litres de jus de tomates. Quel délice, rien à voir avec les conserves du supermarché.

J'installe également un bac à compost et un réservoir pour récupérer l'eau de pluie. Dans ma tête c'est tellement logique de poser ces actions.

Durant l'hiver qui suit, mon chum me demande si la culture avec des bacs m'intéresse. Oh oui! Il me fabrique alors des bacs sur mesure.

Potager en bac

Petit jardin d'eau japonais

Et à partir de cet instant, un déclic se fait dans ma tête, "maudit que je suis bien dans mon potager à travers mes plantes les deux mains dans la terre". À toutes les fois que je suis dans mon jardin, une paix intérieure m'envahie. Je suis tellement concentrée sur les plantes, les mauvaises herbes ou bien les soins à y apporter que je ne pense plus à rien d'autre. Le calme, le silence seulement brisé par le chant des oiseaux. L'observation des colibris à 1 pied de mes yeux, rien de me détend autant que ces instants.

Comment la transition s'est effectuée? Aucune idée. Ce que je sais toutefois, c'est que ce qui me fait du bien et ce qui me passionne est davantage la culture des plantes extérieures. Il arrive encore que j'oublie mes plantes dans la maison.

Après réflexion, je crois que c'est un ensemble de faits. Avoir une raison pour sortir dehors, surtout tôt le matin, c'est tellement calme et ressourçant. Voir l'évolution des plants, des fruits. La récolte car manger un de mes légumes ou un de mes fruits cela n'a rien à voir avec ceux du supermarché. Dans mon cas, c'est bio. Rien de chimique, en aucun cas. La prise de conscience de la nature et de son impact sur la vie quotidienne. Le retour aux sources. Le rappel de pratiques pourtant si essentielles à la vie humaine. Prendre le temps de prendre du temps et de savourer le temps. Éviter le gaspillage. Favoriser le local. Toutes ces raisons, ne font que consolider ma nouvelle philosophie de vie.

Je suis envoutée. Complètement ensorcelée par le jardinage, je lis, je fais des recherches, j'expérimente.

Maintenant, le jardin est agrandi. Il y a un amalgame de fruits, de légumes, de fleurs comestibles et des fleurs pour les oiseaux et les polinisateurs (voir article à ce sujet).

Ajout terrain

Nouveau jardin d'eau japonais

Depuis ce temps, je récolte le plus possible mes graines (légumes et fleurs). Toutes mes tomates sont semées à partir de mes graines récoltées. J'ai incorporé sur le nouveau terrain, des arbres fruitiers (pommiers, framboises, bleuets, camarises, baies de Godji). Mon choix de fines herbes est appréciable. Je cultive également des plantes ayant des propriétés médicinales ou tout simplement comestibles (agastache, par exemple). Je vois grand...follement grand!!!

Voilà mon histoire. Je prône le jardinage, aussi petit soit-il. Il s'agit de trouver son créneau. Cultiver ce que vous aimez (fleurs, légumes, fines herbes, etc.). Le jardinage facile ça existe, il y a tellement de techniques (en terre, en bac, en pot, en SmartPot, l'aquaculture, etc.) Les bienfaits que cela procure vaut de l'or (calme, satisfaction, fierté, etc.). D'ailleurs plusieurs articles ont été publiés sur les bienfaits du jardinage. En voici quelques-uns:

Dépression et anxiété: des médecins prescrivent le jardinage et la peinture

5 bienfaits du jardinage dans votre vie

Garden thérapie: les bienfaits du jardinage

Le jardinage bon pour la santé

Au final, prenez un pot, planter une plante (fines herbes pour commencer) et laissez l'envoûtement du jardinage opérer!

Semis sous éclairage